La crise sanitaire que traversent les différents territoires depuis quelques mois a mis en lumière la fragilité et les enjeux sanitaires, sociaux et économiques des métiers de l’aide et du soin à domicile. Cette fragilité conjoncturelle avait d’ailleurs déjà été constatée par les acteurs de terrain bien avant la crise sanitaire. L’exclusion des acteurs du domicile du Ségur de la Santé contribue à la dégradation du climat social et aggrave encore les difficultés de recrutement des services qui voient leurs salarié(es) attiré(es) par des conditions salariales plus favorables dans le secteur des EHPAD. Alors que les Personnes Agées souhaitent très majoritairement rester le plus longtemps possible à leur domicile, les politiques publiques menées depuis plusieurs décennies ne s’orientent guère vers une réponse adaptée aux besoins. En conséquence, le statut des Aides à domicile subit les effets négatifs d’un manque de politique volontariste en ce domaine et donc souffre cruellement d’un défaut de reconnaissance nationale alors qu’il s’agit là d’une profession qui œuvre en première ligne. Dans l’attente de la future loi Grand Age et Autonomie, censée refonder en profondeur le secteur du domicile, nos propositions s’appuient sur les auditions et sur les différents rapports antérieurs. Ces derniers font consensus sur le fait que le virage domiciliaire constitue la clé de voûte d’une réponse à la hauteur des besoins et des souhaits des usagers.

Droits Fondamentaux : Toute Personne âgée en situation de handicap ou de dépendance doit être respectée et reconnue, dans sa dignité, sa liberté, ses droits et ses choix. Elle doit pouvoir choisir un lieu de vie - domicile personnel ou collectif - adapté à ses attentes et à ses besoins.

La perte d’autonomie est psychologiquement difficile à vivre, pour les personnes concernées et pour leurs familles. L’autonomie est un capital que chacun doit gérer et préserver tout au long de sa vie.