Le gouvernement et le mouvement olympique et sportif ont initié une démarche pour élaborer un nouveau schéma de gouvernance du sport en France. Le rôle de l’État est totalement revu, celui du mouvement sportif renforcé, la place des collectivités mieux reconnue et celle du monde de l’entreprise plus affirmée. Ce changement programmé modifie le modèle actuel « à la française » issu des années 1960, avec la Ve République. L’émergence de l’e-sport, du sport loisir hors club, des parcours urbains et du sport santé redistribue la donne sportive, redessine les perspectives et le financement des pratiques. La création, le 24 avril 2019, de l’Agence nationale du sport, consacre une forme de révolution de la gouvernance recentrée sur la représentation de la France au niveau de l’élite en matière de haute performance et aussi de développement des pratiques. Derrière la formule du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) « le sport doit financer le sport » 1 , c’est toute la problématique du financement public du sport qui est posée. La présente contribution du CESER des Pays de la Loire n’a pas vocation à porter d’appréciation globale sur le projet politique national. Tout en actant des choix, elle entend surtout contribuer à esquisser des déclinaisons territoriales de cette nouvelle gouvernance. Elle entend réfléchir à certains enjeux, tels que la société civile organisée peut les percevoir à la veille d’une mutation inédite.